VIVRE à MAGALAS / ARCHIVES
2011
Les journées du patrimoine 2011
En décembre 2012, nous vous avons rendu compte des journées du patrimoine 2012. En 2011, alors, nous parlions du voyage du patrimoine, thème national du ministère de la Culture.
Le patrimoine évolue dans le temps, il s’est nourri d’influences diverses à travers le continent européen.
Sur le territoire de Magalas, les restes sont sous terre ou leur fonction, leur utilité a été détournée : les montants d'un mur deviennent une vulgaire pierre. Il en fut de même des quelques sculptures.
A la Madeleine, l'église la plus ancienne est nommée au 10 ème siècle : Sainte Marie.
Au moyen-âge, l'église saint Laurent dépend de l'abbaye Saint Victor de Marseille.
Il y eut des rénovations au cours des siècles, sacristie et chapelles adjacentes. En particulier, au 15 ième, la chapelle Saint Blaise a été fondée.
La Commune a terminé la construction au 20 ième siècle..
2012
2013
Les journées du patrimoine 2014
Le thème « Patrimoine culturel, Patrimoine naturel », proposé par le ministère de la Culture, précisait qu'il « existe entre patrimoine naturel et patrimoine culturel (matériel et immatériel) des relations d'interdépendance qu’on pourrait définir par le terme d'écosystème patrimonial, l’environnement naturel générant telle ou telle forme d’éléments de patrimoine. »
La Nature a pourvu Magalas en éléments exploitables : le calcaire, le gypse et l'eau ; 3 ballades durant le week-end du 20‑21 septembre
Le village circulaire
L'inventeur du mot « circulade », K. Pawlowski, dit que le village de Magalas a une enceinte circulaire, sans être une circulade. En fait, le château n'était pas circulaire mais il occupait une étagère creusée dans le calcaire crayeux, avec 2 lieux de culte en contrebas.
Au cours du temps, cette craie fut la matière première pour produire de la chaux. Les couches de calcaire coquillier qui donnèrent les pierres de taille, étaient en bas du village.
Le four à plâtre
Beaucoup de villages du nord biterrois ont eu localement, des gisements de gypse. À la limite de Magalas et de Fouzilhon, sur le bord du Badaussou, la geyssière a été exploitée dans l'argile du trias. Le gypse s'est cristallisé.
A 100 mètres de là, sur le territoire de Magalas, un four à plâtre a été construit. Il était proche de plusieurs maisons habitées, dont la grange de Rouquette.
À la différence de Cazouls lès Béziers ou Neffiès, cette exploitation est restée artisanale et limitée par la quantité de bois.
Les moulins
Les moulins à eau furent nombreux à Magalas. Il utilisaient l'eau de la Lène, du Badaussou, de Mayroune et du Libron. 37 millions de mètres cubes de pluie tombent sur le bassin versant du Libron.
Nous avons vu le moulin qui appartenait au baron et qui fut affermé au 17 ème siècle à Montjoux, Il prenait l'eau à hauteur du « pont de Cassiou », au tri postal, pour l'amener vers le pont de Rigal, avenue dite de la cave coopérative.
Il n'y plus que des ruines. Ensuite, nous avons visité 3 des 4 moulins « magalassiens » sur le Libron : moulin de Rinhac, moulin de Bonnet et
moulin de saint Jean.
En ces temps-là, du 16ème au 19 ème siècle, la force de l'eau et les volumes d'eau étaient exploités avec intelligence. Aujourd'hui, l'érosion est sur le point d'effacer ces traces.
Par exemple, à saint Jean, la chaussée était entretenue ; Aujourd'hui, le « barrage » détruit est devenu la cascade.
Les journées du Patrimoine 2015
Le patrimoine vinicole à la trace
Le samedi 19 septembre, la ballade en voiture a permis de montrer les terres qui permettent à de jeunes investisseurs de maintenir le patrimoine dans l'actualité. Et le dimanche matin 20, la promenade permis d'apprécier les liens entre les choix du passé et ceux d'aujourd'hui, dans le paysage
Le patrimoine du 21 ème siècle, une histoire d'avenir, Tel était le thème du ministère de la culture.
« En portant un éclairage sur l'architecture contemporaine et son intégration dans un environnement,
protégé ou non au titre des monuments historiques, le thème offre l'occasion d'une sensibilisation
à la qualité architecturale et urbaine dont le Ministère de la culture et de la Communication est le garant. »
Observer pour mieux comprendre ce patrimoine en cours de constitution, c'est le mettre à la portée de tous et
en faciliter l'appropriation par le plus grand nombre et notamment les jeunes, qui en sont aujourd'hui
les concepteurs, les constructeurs ou les usagers.
- C'est aussi poser les termes de ce qui fera demain patrimoine, quels objets, pour quelle reconnaissance,
selon quels modes de protection et de valorisation ? »
Depuis le début des années 2000, des agriculteurs ont investi sur les terres magalassiennes. Grâce à leurs actions, ils ont créé du patrimoine. Dans notre société post-industrielle, la valorisation des patrimoines fonciers, agro-industriels, commerciaux et culturels, est indispensable pour créer des postes de travail.
En septembre 2015, le ministère de la Culture demandait de montrer que les patrimoines sont du passé et du présent.
Depuis les années 1970, la production de vin a baissé en France. En Languedoc, cette production a diminué de 50 % et les revenus agricoles aussi.
De cette période où la ruralité existait, souvenons-nous que toutes les professions tiraient des revenus de la vigne. La cave coopérative de Magalas, voulue en 1937, par les petits et moyens propriétaires a joué son rôle ; produire un vin « loyal et marchand ». Les attentes des consommateurs ont évolué. Ce qui s’est produit alors se poursuivra demain, c’est-à-dire une variété d’attentes : des vins aromatiques ou typés ou pas chers ou ‘’bio’’ ; comme dans les autres secteurs agroalimentaires, il faut créer de nouveaux produits.
Aujourd’hui, je ne renierai pas mes parents en disant que les gens du Midi faisaient de la ‘’bibine’’. Je ne renierai pas toutes les familles de magalassiens qui sont ‘’parties’’ de la vigne lors de la retraite ou pour un emploi hors de l’agriculture. Le développement économique, c’est cela. Il en résulte que 4 familles ont arrêté l’exploitation, 7 ont réduit l’activité, 7 à 9 ont l’activité viticole accessoirement, 2 veulent transmettre ;
Mais, 8 à 10 sont en milieu de carrière, 3 exploitations sont organisées en entreprises et 6 jeunes s’associent avec leurs parents ou poursuivent.
En septembre, nous avons vu les caves, les vignes de cinq d’entre eux : Un heureux hasard pour pouvoir faire une petite balade, fait qu’ils cultivent les terroirs au sud-est de Magalas : Émilie ALAUZE, Julien BOUISSIÈRE, Romain FRAYSSINET, Valérie et Jean Claude MATHIEU ainsi que Jean Pascal TAIX.
Au 21e siècle, ces vignerons créent la richesse de notre patrimoine à Magalas !
Nous avons également vu la récente cave de vieillissement de Bruno Granier.
Durant la visite, nous avons vu que les cultures diffèrent : travail des sols ou désherbages localisés, traitements raisonnés avec de la chimie organique, minérale ou par usage de bactéries. Les vinifications cherchent à satisfaire tous les goûts. Certains commercialisent tout en direct, d’autres mettent en avant la personnalisation de leurs produits et vendent également au négoce. Bruno Granier poursuit sa stratégie commerciale basée sur l’appellation Coteaux du Languedoc. Nous avons vu six vignerons dynamiques qui produisent en lien avec les acheteurs
Un regret ; les stratégies des viticulteurs en cave coopérative ne se traduisent plus par autant investissements sur Magalas
Les cultures différent ; travail du sol ou désherbage localisé, traitements raisonnés avec de la chimie organique, ou minérale ou par usage de bactéries. Les vinifications cherchent à satisfaire tous les goûts.
Certains commercialisent tout en direct, d'autres mettent en avant la personnalisation de leurs produits et vendent également au négoce. Bruno Granier poursuit sa stratégie basée sur l'appellation Coteaux du Languedoc. Nous avons vu 6 vignerons dynamiques pour trouver les acheteurs-consommateurs.
Si vous souhaitez d’ailleurs savoir comment chacun cultive ou vinifie, rien de mieux que d’aller les voir, ils vous accueilleront avec plaisir.
Émilie ALAUZE,
‘’Lou belvestit’’
04 67 36 21 59
Julien BOUISSIÈRE,
‘’Le mas d’Agathe ‘’
06 26 42 57 40
Romain FRAYSSINET,
‘’ Le moulin de Lène’’
04 67 36 06 32
Valérie MATHIEU,
‘’Le mas Trincat’’
06 03 13 24 66
Jean-Pascal TAIX,
‘’Coste Rousse’’
04 67 36 37 95
Bruno GRANIER,
‘’ Le mas de l’olivier’’
04 67 36 11 70
La rénovation urbaine du vieux village au 21 ème siècle
La seconde journée du patrimoine concernait la création de patrimoines publics par la Commune depuis les années 2000. La ballade portait sur un petit territoire de 200 mètres autour de la place neuve : Centre de la vie ancienne où le commerce étouffe.
Cette visite a permis de voir les immeubles réaménagés, mais avec un espace urbain inadapté, car il est organisé sur un ancien mode de vie .
Les visiteurs ont pu voir :
_l’école de musique construite en
2014,
_la maison Cazilhac où se réunit le 3e âge, les anciens combattants, la maison pour tous, le logement locatif ;
_l’ancienne poste qui regroupe la police municipale, la ligue contre le cancer, le vélo-club).
_La bibliothèque située sur la place neuve en 1984, est devenue la médiathèque voisine de l’école élémentaire en 2009.
_La salle de la convivialité qui a été créée en 2004.
-L’école élémentaire a fait l’objet d’ajouts : préau (2000), cantine (2007), salles (2009), mais l’effectif scolarisé en centre-ville n’ a pas été géré.
_La mairie a augmenté la surface de travail administratif en s’agglomérant avec la médiathèque et les salles de l’accueil de loisirs des enfants.
Les aménagements sans bâtiment sont de 3 types :
- les espaces verts publics sont absents sur la visite et pauvres à Magalas
- l’espace de stationnement est en croissance :place du château, parking du vigneron, la promenade ;
- l’espace de circulation n’a été rénové qu’à la rue miton. : voies automobiles et trottoirs.
Nous avons constaté que le patrimoine public a été créé en dehors du village ancien. En zone urbaine, les lotissements, les voiries et les réseaux sont financés par les nouveaux propriétaires et les habitants.
Après cette visite, de nombreuses questions restent posées pour la rénovation urbaine du vieux village. Entre autres la question d’un accès facile en voiture au centre du village. Ceci n’est actuellement pas le cas. Comme nous l’avons expliqué, cette réalité décriée impose de prévoir des îlots d’habitation allant vers la forme carrée ; Magalas manque d’axes de circulation est-ouest, entre la place et la poste.
Le vieil adage « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse » est oublié : Vous ne pouvez pas exigez d’aller loin et rapidemment si vous souhaitez que votre voisin ne puisse faire de même.